Forum de FilmDeCulte

Film militant, film dans le film, mises en abymes répétées... J'avais un peu peur de ce Moretti annoncé par Les Cahiers comme mineur.

J'en sors pourtant comblé, fasciné par les impressionnantes qualités d'écriture du film, jonglant entre ses différentes strates (comédie, satire, drame humain) avec une simplicité confondante.

Ceux qui craignaient la militance basique seront surpris par la grande subtilité du traitement et l'absence du syndrôme "film de gauche".

Ceux qui se disaient que Moretti n'est jamais aussi juste que lorsqu'il s'attache à l'humain, et craignaient qu'ici il n'en soit rien, ne pourront que se passionner pour le personnage de Bruno Bonomo, père simplement aimant d'une famille en train de se séparer, et amoureux sincère du cinéma...

J'ai l'impression d'en parler très mal, donc je ne vais pas m'étendre : disons que plus le film avance, plus il est fort. Les différentes thématiques se rejoignent, se nourrissent et s'amplifient les unes les autres. La fin, à ce titre, est franchement impressionnante, portée par une bande-originale soufflante, une mise en scène subtile et une interprétation de haute volée.

Un très beau film, donc, toujours sur la corde raide, comme un cousin transalpin au dernier Chabrol, en moins roublard et moins immédiatement virtuose, sans doute, mais en beaucoup plus humain et certainement plus ambitieux.

5-5,5/6

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tout le monde sèche Moretti ?

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Non je l'ai vu, je suis sur la critique là

quelques mots et une note, en avant-première ?

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5/6

Beaucoup aimé aussi. Vendu comme un Nanni Moretti versus Silvio Berlusconi forcément desesquilinbré, le Caïman m'a surpris par son angle choisi et l'incroyable élégance et véracité de la petite musique Morettienne sur les sentiments.

Et Silvio Orlando ferait un beau prix d'interprétation.

bonne claque, le film m'a profondément ému à des tas de degrès différents, du plus intime à des choses beaucoup plus générales ici liées par le cinéma avec une rare virtutosité...et la fin est vraiment tétanisante dans le genre. C'est bon de revoir du grand cinoche italien comme ça.

6/6

Bon...je n'aime vraiment pas du tout, je trouve que le film est vraiment trop entre deux chaises. Le drame familial m'apparaît très artificiel (La Chambre du fils m'avait fait le même effet) et m'intéresse, perso, très peu, d'autant que l'acteur m'horripile quasi tout le temps. Le "film sur Berlusconi" est affaibli par tous ces passages longuets mais aussi par la fin caricaturale, avec une utilisation de la musique qui me donnait l'impression d'être dans le Dracula de Coppola...et un Moretti qui fait Berlusconi comme un tank alors que 3 secondes avant les véritables images te le montrent comme un hableur charmeur à dents blanches, la scène de tribunal ne te le montre que comme un bouffon...quelque chose m'échappe peut-être. Voilà sinon je supporte plus la chanson de Damien Rice.

1-2/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

enfin, Closer ce n'est pas la Guerre des étoiles non plus

En fait moi je vois surtout qu'elle me sort par les oreilles (et qu'elle alourdit horriblement l'image), alors que j'aime bien d'autres morceaux de Rice.

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Doll, it's a heartbreaking affair

"Jude...Je vais te quitter."
"NOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN"

ta ta ta ta tata ta tata...

Oui oui comme je le dis plus haut ça m'échappe certainement. Tu m'expliques un peu? *on est là pour ça aussi*

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Doll, it's a heartbreaking affair

Yep, j'ai pensé vaguement à ça quand j'ai touillé dans mon petit cerveau à la sortie, mais c'est vrai qu'autant l'idée et l'intention est séduisante par écrit, et comme tu l'expliques, autant dans l'exécution je trouve que ça ne marche pas, chez moi en tout cas...je trouve le personnage trop guignolisé d'un coup par l'interprétation rigide, le montage sur le tribunal, l'utilisation de la musique...je vois bien ce qu'on veut, mais ça me semble trop épais dans le résultat. En général, je ne suis d'ailleurs aucune des ruptures de ton, de récit, dans le film. Mais merci d'avoir répondu.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Très bon film dans lequel Moretti abandonne la forme sobre de sa Chambre du fils (que j'ai mis un certain temps à aimer) pour retrouver la douce folie d'un April. On y retrouve le Moretti contestataire qui balance tout et tout le monde, y compris Tarantino, à qui il ne pardonne toujours pas, 12 ans plus tard, de lui avoir volé la palme d'or. Puis voir Moretti s'acharner une fois de plus sur les critiques (culinaires cette fois) comme il le faisait dans Journal Intime, est véritablement réjouissant.
Au delà de ces petits "automatismes" (le film se révèle une mine pour qui a déjà vu les films précédents du cinéaste), Le Caiman est un beau film troublé et inquiet, parfois même inquiétant (il penche parfois vers les thriller politiques, aussi bien dans le fond que dans la forme, d'un Costa-Gavras), aux scènes parfois sublimes (les premières apparitions du Caiman, la valse des deux voitures, la fin, etc.), parfois un peu moins. Les personnages sont forts et profonds, la mise en scène est inventive, le scénario toujours intelligent... Une petite perle, que je place juste derrière Journal Intime (qui reste et restera mon préféré du cinéaste)

6/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Enfin vu hier... La claque.

Je pense que Mr Chow a déjà très bien parlé du film ici :
http://cinetudes.nuxit.net/viewtopic.php?t=466

6/6