Forum de FilmDeCulte

ouiii la couve hideusissime, ça doit être dur, graphiste aux Cahiers.

_________________

*

Numéro qui donne envie de se tirer une balle, en passant... Je crois qu'on pouvait pas plus mal vendre la génération à venir.

Qui sont-ils, cette génération, d'ailleurs ?

La liste, quelqu'un ?

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pas vraiment de liste établie, mais au-delà de l'actu Rebecca Zlotowski, Quentin Dupieux, Klipper/Vernier et Mickhaël Hers, ca s'attarde sur Sophie Letourneur, Riad Sattouf, Djinn Carrénard, et sur les courts de Antonin Peretjatko, Arthur Harari, Philippe Parreno, Thomas Salvador et de Yann Gonzales.

J'ai rien contre eux, et faudrait déjà pour ça voir leurs films, mais l'ensemble ainsi présenté, façon génération-qui-en-a-marre-du-ciné-français-actuel alors que ça a bien la gueule de films naturalisto-grisâtres pour la majorité, ca donne vraiment pas envie.

du coup ils ont gardé le grisâtre jusque sur la couve.

_________________

*

Ca me parait quand même compliqué de mettre dans le même panier "grisatre" Hers, Dupieux, Sattouf, Letourneur ou Gonzales !

Connais pas Gonzales, mais pour les autres, à part Dupieux peut-être, ça reste franchement très "français", ou très "parisien" plutôt. Nous sommes tous ici des cinéphiles avertis (lol) donc nous trouverons peut être suffisamment de choses qui les distinguent de la masse de réalisateurs de films naturalisto-grisâtres mais ça reste à mon sens des détails. Ils marchent dans les pas de leurs parents.

Je ne suis pas d'accord.

ah

Mais Sattouf n'a rien à voir (RIEN!) à avoir avec Mikhael Hers, et n'a pas grand chose à voir avec Sophie Letourneur non plus.

Faut pas non plus caricaturer.

Je ne dis pas qu'il n'y a pas de différences entre eux, mais leurs cinémas restent je trouve dans la continuité, j'ai du mal à voir quelque chose qui les place en rebelles opposés au ciné-français-actuel (comme dit Tom). Je crois que c'est le côté bourgeois qui les rapproche le plus de leurs prédécesseurs, leurs personnages ne parlent qu'à une petite minorité de la population (dans laquelle même moi, jeune parisien cinéphile et intello bobo sur les bords, je ne me retrouve pas), c'est assez autiste comme cinéma. Ça manque d'une émotion universelle (ou juste humaine - je veux dire, détachée de la situation sociale des personnages, en clair, des histoires d'amour simples et qui parlent à tous, sans soirées dans des apparts rue de Rivoli ou rencards au Café de Flore). La mise en scène elle aussi, en se contentant souvent simplement d'illustrer le scénario d'épouser les contours des personnages, empêche ces films de toucher à quelque chose de plus profond et plus pur.
Franchement, j'ai vu la BA de "Memory Lane", je trouve ça sympa ... mais ça parle à qui, hein ?
En quoi le film est différent ?

Tu mets vraiment Riad Sattouf dans ce que tu décris?

Et autant je déteste "La Vie au Ranch", autant il y a un vrai projet de mise en scène original, qui n'est pas du tout dans la veine du cinéma à papa.

Quant à Hers, c'est aussi assez original je trouve. Une sorte de Desplechin mais en beaucoup plus éthéré, plus mélancolique aussi. La bande annonce de "Memory Lane" semble se rapprocher énormément de ses précédents courts métrages (surtout "Primrose Hill") mais en moins bien. J'attends de voir. Et ses précédents courts métrages parlent à beaucoup de monde je crois. On en a déjà discuté ici.

Pour le coup, au-delà de quelques particularités, je parle vraiment de l'aspect général. Si je dois tracer une cartographie du cinéma français abouti actuel, je tombe sur un truc genre Larrieu / Desplechin / Kechiche / Denis, quatre cinéastes que j'adore par ailleurs, mais qui tournent vraiment autour du même truc (allez si, y Audiard). Et on parle de l'ultra-haut du panier ! Il y a vraiment un vase-clos formel, qui est étouffant, et qui va jusqu'à dégoûter des initiatives de mise en scène. Quand je vois les Cahiers célébrer "l'utopie" des films français récents, j'hallucine totalement : si y a un bien un truc dont ce cinéma est incapable, c'est de rêver le monde au-delà de ce qu'il a sous le nez, dans un aller-retour constant entre un univers bourgeois qui le dégoûte et un étalage prolo qui le fascine... Le naturalisme, quoi.

Nope, au temps pour moi. Et je mets pas Dupieux dedans non plus.



Je ne te parle pas de mise en scène mais de situations, personnages, dialogues. Il y a peut être un ton original là aussi mais ça reste très bourgeois et ça ne peut parler qu'à une minorité.



C'est peut être original mais dans ce genre bien précis seulement. Encore une fois je ne vois rien qui le distingue profondément de ses aînés et qui fait de lui une étincelle dans le cinéma français actuel. Peut-être que je me trompe, j'irai voir le film. Mais la bande-annonce m'agace assez, je ne sens aucune connexion avec les personnages, je m'y sens totalement étranger.

La couv rend un tout petit peu mieux en vrai (un tout petit peu). Le truc vraiment laid, ce sont les "?" très mal foutus.

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso