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MessagePosté: 12 Juil 2021, 11:54 
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Oui le film résonne avec un tas de truc intéressants ("Falconer" de John Cheever pour la fin à la prison, le personnage de Driver rappelle psychologiquement le Farragut du livre) et on sent malgré tout une notion de "passeur" à la Daney, mais je mentirais en disant que le temps est passé vite.

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Erving Goffman


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MessagePosté: 14 Juil 2021, 09:09 
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Beau film qui arrive à concilier une histoire tragique très premier degré avec une artificialité dans plusieurs choix de mise en scène et musicaux, ces deux aspects se renforçant l'un l'autre au service du propos sur la fabrication du spectacle et ses pièges, dans la lignée d'un film comme Le Mépris, Carax me faisant penser à Godard en plus pop. Lucidité et beauté, que peut-on souhaiter de plus au cinéma?

Il y a par exemple cette scène où l'accompagnateur tient Annette sur ses genoux et lui joue le morceau "On s'aime tant" (dont Film Freak a bien souligné le sous-texte qui n'affaiblit en rien sa beauté simple). D'abord forcément gêné par l'artificialité de la marionnette et le pathétique du personnage qui lui tient lieu de père de substitution, le léger travelling avant vient investir ce moment d'une grande charge émotionnelle, sur l'amour perdu des parents, mais aussi sur l'amour actuel entre les deux personnages, ce qui sera le déclic pour la petite fille.

Mais le plus beau moment du personnage d'Annette, dans un premier temps en retrait, est bel et bien la scène finale, oeil-de-lynx t'as juste raté la plus belle chanson du film, avec une jeune actrice extraordinaire. Bizarre que la toute fin soit comme le dit Art Core d'une atonie abrupte, mais je pense que ça rentre dans le projet de Carax de juxtaposer magie et dureté du réel.

Ce qui est dommage en revanche, c'est que le film est ambigu dans le mauvais sens du terme sur son personnage principal, Henry Mc Henry. A son second spectacle qui tourne au fiasco, est d'abord esquissée une critique intéressante du regard du public, qui veut des héros christiques qui se sacrifient pour lui, comme Ann, mais ne veut pas d'artistes acides qui leur parlent trop frontalement de sujets délicats comme la perte du désir au sein d'un couple d'amoureux. L'aigreur du personnage me semble donc justifiée. Mais elle est ensuite pointée du doigt et transformée en rage meurtrière, sans que la mise en scène nuance le caractère diabolique du personnage. Ce qui donne a posteriori raison à ce public vindicatif et normatif.


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MessagePosté: 14 Juil 2021, 14:36 
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35 ans après Mauvais sang mes retrouvailles avec Carax n'ont pas été telles que je l’espérais. Probablement que je projetais beaucoup trop (film d'ouverture de Cannes après une année blanche, Holy Motors qui truste les top de la décennie écoulée et puis cette image de cinéaste maudit qui le poursuit depuis Les Amants du Pont-Neuf) et à tort (parce que finalement je ne connais pas ou de manière beaucoup trop parcellaire son cinéma pour m'autoriser d'avoir une quelconque attente à son encontre). Mais en lieu et place de cette œuvre de cinéma total que j'ai lu partout célébrée (et que j'aurai moi aussi voulu apprécier), je n'ai vu que la profonde mégalomanie de son réalisateur, un film tout du long empreint d'une fausse modestie dont il n'est lui-même pas convaincu, où il se fustigerait pour ses fautes passées voir son absence de talent (je rejoins ceux qui n'ont pas été particulièrement convaincu par les deux très longues séquences de stand-up, jamais drôle et toujours dans le rapport conflictuel avec le public), tout en se plaçant au centre de son capharnaüm de références cinématographiques (De Palma, Powell/Pressburger, Fosse, Demy, Fellini, Lynch...) et littéraires (Blanche Neige, Pinocchio) plus ou moins bien digérées et qui célébreraient trop tardivement la primauté de la vie sur une certaine façon de vivre l’art, dont la nocivité va bien au-delà de celle d’une quelconque masculinité toxique, qui broie tout ce qui s’en approche, ogre jusqu’au-boutiste ivre de reconnaissance.

Alors oui, il y a bien quelques scènes éparses qui touchent (la fin évidemment, mais surtout pour moi le moment magique où Cotillard sort de scène et entre dans la forêt, seul moment de pur lâcher prise et vraie bouffée d'air frais dans un film qui sent par ailleurs fortement la naphtaline), mais à côté de ça je n'ai été convaincu ni par le choix des acteurs (Cotillard fait du Cotillard quand Driver est engoncé dans un rôle mal taillé pour ses épaules nonchalantes - il aurait fallu un acteur avec une présence physique beaucoup plus imposante), ni par celui de la musique (j'ai eu l'impression qu'il n'y avait que deux chansons répétées du début à la fin ad nauseam, ritournelles par ailleurs vaguement sympathiques mais pas vraiment transcendantes), pas plus que par la candeur/naïveté qui nimbe le film, pseudo clin d’œil au cinéma de Demy qui lui en faisait une utilisation autrement plus subversive.

oeil-de-lynx a écrit:
Henry McHenry a l'air plutôt du genre avant-gardiste malaisant un peu à la Louis CK.

Impression renforcée lors de la conférence de presse des 6 femmes qui dénoncent ses agressions (bien que les frères Mael disent avoir écrit Six Woman Have Come Forward avant le déferlement metoo, ce qui semble presque incroyable de justesse prémonitoire).


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MessagePosté: 14 Juil 2021, 18:06 
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Citation:
quand Driver est engoncé dans un rôle mal taillé pour ses épaules nonchalantes - il aurait fallu un acteur avec une présence physique beaucoup plus imposante


Driver a pourtant une présence physique énorme, en particulier dans ce film, jusque dans sa voix évidemment...


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MessagePosté: 14 Juil 2021, 18:32 
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Baptiste a écrit:
Citation:
quand Driver est engoncé dans un rôle mal taillé pour ses épaules nonchalantes - il aurait fallu un acteur avec une présence physique beaucoup plus imposante

Driver a pourtant une présence physique énorme, en particulier dans ce film, jusque dans sa voix évidemment...

Un physique peut-être, une présence je ne trouve pas, en tout cas pas la présence animale qui aurait convenu ici, il traîne de film en film une nonchalance certaine, qui ne correspond pas vraiment à ce qu’il devrait dégager lors de ses séances de boxe pre-stand up. Bon après comme souvent avec la prestation d’un acteur ou d’une actrice, c’est éminent subjectif, je sais que tout le monde ne partage pas mon avis.


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MessagePosté: 14 Juil 2021, 18:35 
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Lohmann a écrit:
oeil-de-lynx a écrit:
Henry McHenry a l'air plutôt du genre avant-gardiste malaisant un peu à la Louis CK.

Impression renforcée lors de la conférence de presse des 6 femmes qui dénoncent ses agressions (bien que les frères Mael disent avoir écrit Six Woman Have Come Forward avant le déferlement metoo, ce qui semble presque incroyable de justesse prémonitoire).

A se demander si la scène n'a pas été ajoutée en cours de route justement, tant elle semble collée là sans réelle incidence sur le reste de l'histoire. Elle marque le moment où Driver vrille mais semble superflue et n'est absolument plus mentionnée après.

Et je ne comprends pas ceux qui trouvent que Driver manque de présence physique, on ne voit vraiment pas la même chose.


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MessagePosté: 14 Juil 2021, 18:44 
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Sinon il y a une affinité entre l'esprite de la musique des Sparks et la diction d'Adam Driver dans les shows et des trucs comme Escalator over The Hill de Carla Bley ou les disques de Michael Mantler (même si ces derniers sont bien plus aventureux musicalement). C'est finalement un rejeton à la fois cynique et moraliste des années 90 pour l'image et des années 70 pour la musique.

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Erving Goffman


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MessagePosté: 21 Juil 2021, 22:41 
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Robot in Disguise
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Un calvaire.

Voilà ce que j'ai ressenti devant ce deuxième Carax que je voyais (après LES AMANTS... Oui, pas vu HOLY MOTORS). Je ne suis rentré dedans à aucun moment, totalement passé à côté. Dès le départ, l'artificialité à nu du projet me déplaît: la chanson méta "Let's get started" (ou je sais plus quoi), puis ce cauchemar qu'est "We love each other so much"... Oui, je comprend le délire de mise à nu, What You See Is What You Get, mais y a des limites. Plutôt que de me mettre dans une distance salutaire par rapport à ce que je vois, ça me fait juste le rejeter. Et puis les chansons sont juste nazes, aussi bien musicalement qu'au niveau des paroles: les sous-titres français étaient plus élégants et poétiques que les lyrics eux-mêmes...

Et puis que dire de cette vision d'un "couple star" totalement théorique et coupée de toute réalité ? Qui ici peut nommer une seule soprano célèbre au point d'être paparazzée ? Et on est censés croire que Henry McHenry, ce stand-upper qui fait des sketches acerbes (et absolument jamais drôles), est censé pouvoir faire Vegas et former avec Ann un power couple ?

Évidemment, je comprend là encore cette mise à distance volontaire mais ça fait tellement hors-sol, je sens tellement le réal dans sa vision insulaire, le gars qui fait un film sans public (parce que sincèrement, qui pour aimer cette comédie musicale sans entrain, cette tragédie glauque, cette satire faible ?), un film qui ne semble exister que parce que Cannes existe, le petit français qui fantasme sa vision des U.S. en tournant en Europe, bref, tout ça me sort par les yeux.

J'ai ressenti quelques moments d'émotions néanmoins face à la poupée d'Annette, et puis j'ai longtemps misé sur Simon Hellberg (qui est cet homme, d'ailleurs ?) pour apporter un quota d'humanité à un film qui en manque cruellement, mais rien n'est venu.

Bref, c'est vraiment le genre de film que je ne comprend pas.

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MessagePosté: 21 Juil 2021, 22:51 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Qui ici peut nommer une seule soprano célèbre au point d'être paparazzée ?

Maria Callas


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MessagePosté: 21 Juil 2021, 22:57 
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Robot in Disguise
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Lohmann a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
Qui ici peut nommer une seule soprano célèbre au point d'être paparazzée ?
Maria Callas
De nos jours, s'entend. Et même jadis y avait-il un stand-uppeur dans la même situation... Là c'est Callas qui sort avec genre George Carlin. :lol:

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MessagePosté: 21 Juil 2021, 23:02 
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Au XIXème il y avait la Viardot et la Malibran. Dans Effi Briest le personnage un peu houleux de la Tripelli est une chanteuse d'opéra, qui sert à la fis de modèle et de repoussoir au personnage principal,échouée dans la province allemande.
Les chanteuse d'opéra du XIXème sont les premières stars globales (envers lesquels une société conservatrice pouvait concéder une liberté sexuelle, pourvu qu'elle demeure en permanence publique), c'est une forme de convention de fiction qui ne m'est pas apparue dans le film car elle le rattache à un imaginaire romantique, de façon plus ou moins sourde. Il n'est de toute manière pas réaliste, pas plus que ne l'était Diva de Beinex (d'un certain côté Carax se rattache en effet au cinéma années 80). Citizen Kane tourne aussi autour de la construction d'un personnage de sporano, à une époque où la situation pouvait déjà faire penser au passé.

L'argument est assez curieux, Phantom of the Paradise est assez éloigné de la production réelle d'un disque. La représentation du spectacle dans le film est toujours placée à un échelon intermédiaire et "impur" entre naturalisme et fantastique. Bob fosse était aussi dans cet entre-deux.


Des danseuses comme Pina Bausch ont eu une certaine notoriété globale, pourquoi pas des chanteuses lyriques ? Un chorégraphe comme Jan Fabre porté aux nues en France dans les années 90 s'est fait aussi rattrapé par #MeToo, la situation n'est pas non plus complètement impossible.

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Erving Goffman


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MessagePosté: 22 Juil 2021, 07:30 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Qui ici peut nommer une seule soprano célèbre au point d'être paparazzée ?

Cecilia Bartoli, même si j'avoue qu'il a fallu google pour retrouver son nom.

Qui-Gon Jinn a écrit:
Simon Hellberg (qui est cet homme, d'ailleurs ?)

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Toujours pas?


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MessagePosté: 22 Juil 2021, 07:35 
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Howard Wolowitz


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MessagePosté: 22 Juil 2021, 09:09 
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A chaque fois que le film est évoqué, je pense à It's all about love de Vinterberg, et je me dis que c'est une autre version de ce film.
Sinon pour les cantatrices, en 1989, Jessye Norman, cantatrice américaine, noire, chantait la marseillaise pour le défilé à grand spectacle du 14 juillet mis en scène par Jean-Paul Goude, spectacle qui se voulait exceptionnel mais que tout le monde a oublié semble-t-il. Elle devait être un peu une star. De toute manière de nos jours, le monde fonctionne par niche. Etre une vedette est quelque chose de très relatif. Ainsi les vedettes qui vont dire qu'elles trouvent du répit quand elles vont à l'étranger car 1) on ne les reconnaît pas 2) on les reconnaît pas on ne les dérange pas.

C'est aussi le délire des auteurs agréés de livrer leur variation sur la masculinité toxique, Mother de Arofnovsky, Phantom Thread et j'en oublie sans doute.


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MessagePosté: 22 Juil 2021, 13:57 
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Antichrist
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Natalie Dessay non ?


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