Forum de FilmDeCulte

Oui, très belle scène....


Oui..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'aime la mise en scène de Wright, avec cette caméra qui danse, et son montage, vénère, les gros plans sensoriels, tout ça.
Et toute l'expérience avec les décors est évidemment originale et franchement réussie.

Après, fondamentalement, c'est tellement le genre d'histoire qui ne m'intéresse pas du tout que bon, passée la première heure, j'ai décroché, et je me faisais déjà chier avant que Karénine ne passe en mode insupportable petite conne et que je ne puisse plus m'attacher à qui que ce soit dans ce récit.

L'écriture est maladroite aussi : toute l'intrigue concernant Kitty et Constantin qui semble être un autre film, la précipitation au milieu suite à la révélation.

Pas grand chose d'autre à en dire en fait.
Une réussite sur le plan formel, ça m'a maintenu éveillé.

3/6

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Bon je pense pareil que tout le monde donc on va pas faire redite. Par contre, c'est quand même étonnant à quel point le film brille dès qu'il expose sans fard son dispositif (tout caser dans la salle de théâtre, du bal à la course de chevaux) alors que dès qu'on se retrouve entre quatre murs dans des scènes de chambre, toutes les coutures explosent dans l'hystérie et le démonstratif, participant grandement à l'affaiblissement progressif du film.
4/6 tout de même parce que j'ai rarement été autant ébloui cette année

Film agréable, qui heureusement conserve toujours beaucoup d'humour et une débauche de frivolité un peu désespéré, bien qu'elle devienne vraiment paumade au bout d'un moment : je ne suis pas parvenu à comprendre l'intérêt de tout ça, ni à être foncièrement touché par autre chose qu'un jeu de forme assez misanthrope, malgré quelques belles scènes dans la fameuse petite intrigue parallèle vampirique ... le sentiment que Wright vise surtout la société médiatique contemporaine en fin de compte via l'aristocratie qui n'est qu'un spectacle. Jude Law, sois-disant autorité politique ne se soucie que de son image, et la dimension morale et religieuse parfois invoquée ne porte guère à l'écran. Plus qu'une Bovary au sang bleu qui paye son émancipation, Knightley/Karénine ressemble ici surtout à une starlette artificielle des rubriques people en déchéance... Mais l'actrice n'est tout du long qu'un jouet entre porcelaine et vulgaire aux mains du réal. Je préfère largement Hanna pour la respiration de l'interprétation déjà.

C'est totalement éblouissant jusqu'à l'accouchement (après le film se recroqueville sur lui-même de manière quasi physique) et je suis scié par le choix du dispositif de théâtre pour les scènes amples (même si cela repose au fond sur l'idée plan-plan que cette société impériale russe n'est que représentation etc, etc). Après, c'est clair qu'on s'ennuie un peu mais les deux premiers tiers sont formidables - comme Law et Kneightley d'ailleurs.

Je trouve la mise en scène absolument horrible, c'est pompier tout le long et ça brille par ses artifices. On a vraiment l'impression que Wright se contrefout de l'histoire de Tolstoï et s'en sert juste pour faire de beaux mouvements de caméra virtuoses. Comme si l'histoire passait au second plan pour s'effacer devant la démonstration technique du réalisateur. D'ailleurs, c'est marrant comme on sent l'histoire académique au possible, comme si les scénaristes et le cinéaste respectaient le livre au possible et n'avaient pas oser se fouler pour s'approprier de manière personnelle ou un peu plus libre les lignes de Tolstoï.

Le pire, c'est quand la caméra se pose que ça devient le plus buvable, comme si il y avait un peu plus de respiration à l'écran et qu'on sortait un peu de cette fluidité trop maitrisée du récit. Pour finir sur la mise en scène, c'est quand même le règne du maniérisme et des effets qui virent au systématisme. Entre les personnages immobiles, les transitions sur la scène de théâtre, les regards entre les acteurs, ça vire involontairement au kitsch grandiose dans quelques scènes et ça renforce le toc de l'ensemble.

J'avais quand-même l'impression que dans Reviens-moi, c'était un peu plus sobre, ça se concentrait plus sur son récit et laissait un peu plus ses acteurs s'exprimer (Vronski fade, Knightley moyenne et aucun acteur ne sort vraiment du lot), bref que la mise en scène était vraiment au service du récit. Là, c'est tout l'inverse, coup de mégalo de Wright et au final une adaptation très bête du classique de Tolstoï.

Intrigue secondaire totalement détâchée du reste en effet. J'aime bien les deux acteurs, ils sont mignons mais ça n'apporte rien à l'histoire principale et ça alourdit plus qu'autre chose la barque.
En fait le gros souci du film, c'est cette tendance à la profusion de personnages sans en traiter vraiment un de manière profonde. Aucun n'est vraiment creusé, ça reste assez superficiel à ce niveau. Même le personnage d'Anna est je trouve assez lisse.

Une bonne surprise!

Bien sûr, vu qu'Anna Karenine a été adapté maintes fois au cinéma, Joe Wright à cru bon de se concentrer sur une mise en scène virtuose plutôt que sur un récit déjà connu. Par moment, c'est éblouissant. L’effervescence formelle m'a emballé du début à la fin. Mais il est vrai qu'à un certain moment (vers la fin), j'aurais aimé que Wright se concentre un peu plus sur le récit que sur le mouvement. Malgré tout (et c'est quasi un miracle), le film n'est jamais froid. On sort de la salle un peu confus, mais à force d'y repenser, les idées de mise en scène déployées dans le récit sont franchement intéressantes et donnent force au propos d'une belle façon.

4/6

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"marre du retour infini de ce topic"