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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 28 Fév 2016, 08:55 
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Film Freak a écrit:
Faudrait expliquer en quoi.

ATTENTION pour ceux qui n'aurait pas vu le film, ça va spoiler à mort...

- Et bien déjà, ce n'est qu'une reprise d'idées sorties des autres films et mises bout à bout dans l'espoir de faire quelque chose d'original : le droïd BB8 porteur d'une carte comme R2D2, le final qui reprend l'attaque de l'Etoile Noire (sauf que là, c'est vrai désolé, la cible est dix fois plus grosse, au temps pour moi), le bar où se rend Han qui est la réplique exacte de celui où on le découvre dans l'épisode 4, avec les mêmes têtes (tout cela peut passer pour de la référence mais comme il n'y en a pas besoin, ça devient un cruel manque d'imagination) et j'en passe.
- Certains partis pris peuvent être intéressants de prime abord mais systématiquement massacrés au profit d'un humour douteux ou d'un mauvais choix d'acteur. Le capitaine des stormtrooper, par exemple. Le côté bling-bling est effacé par le fait que se soit une femme (idée que j'ai trouvé excellente) seulement au final, elle passe pour une bouffonne au même titre que pas mal de personnages d'ailleurs. Le pire reste Kylo-ren. La séquence d'ouverture reste impressionnante, nous montrant par la violence affichée, l'intention de faire grandir cette saga. Certes, Star Wars a toujours été violent mais ici j'ai trouvé que l'on dépassait le cadre du spectacle familial, ce qui m'a quelque peu chagriné. Bref ! Pour en revenir à Kylo-Ren, cette séquence d'ouverture met le ton, on a droit à vrai méchant dans la lignée de Vador ou de Dark Maul. Seulement lorsqu'il retire son masque, tout tombe à l'eau. Aucun charisme, aucune présence, on n'y croit plus une seconde. On sait que le type est déjà du côté obscure et ses cacas nerveux ne font que renforcer le ridicule désormais acquis du personnage devenu un gamin insupportable souffrant d'un sérieux problème de comportement. Du coup la réplique "Tu as peur de ne pas être à la hauteur de Vador" devient très drôle parce que justement, on peut confirmer qu'il n'y parviendra jamais tellement il ressemble au bouffon du roi.
- L'héroïne (qui personnellement m'a exaspéré avec son jeu d'acteur passablement minable)... là aussi, ça partait d'un bon sentiment de présenter une femme Jedi. Seulement, elle maîtrise la force un tantinet rapidement. Aucune évolution, aucun apprentissage dans le personnage. Un claquement de doigt et aller, elle défit les plus grands. Ridicule. Elle sait tout, ne se pose aucune question, ce qui va contribuer, du point de vue du spectateur, au manque d'intérêt que l'on peut porter aux personnages et à leur histoire.
- Dans le genre détails, j'ai adoré la sabre laser qui change de taille régulièrement tout au long du film. Il passe de la taille d'un cure-dent à celui d'une bouteille de coca sans que ça gêne qui que se soit. Et puis, désolé mais c'est une arme Jedi... c'est logique que n'importe qui puisse s'en servir ?
- Le grand méchant, qui représente une sorte de menace fantôme (aurait-on déjà vu ça quelque part?) a également un nom qui prête à sourire : Snoke (prononcé snook). Au cinéma comme en littérature, il est primordial de choisir les noms et l'apparence de ses personnages pour éviter certaines déconvenues. Avec un nom pareil et cet aspect extra-terrestre sur le retour, ça passe moyen. Il en va de même pour Kylo-Ren et pour Dameron. Le premier n'a pas la carrure d'un grand méchant et le second n'a pas celui de l'excellent pilote qu'on lui prête (en tout cas, on ne le retient pas, il est relégué à un rôle secondaire alors qu'il est important dans l'histoire... incompréhensible. Ils auraient dû faire en sorte qu'il marque les esprits avant de le faire disparaître les deux tiers du films). Il aurait presque fallu inverser les rôles pour que ça fonctionne.
- Tout est téléphoné dans ce film : on sait exactement comment ça va se passer. Du coup, on perd tout intérêt. On sait qui est qui, qui va devenir quoi mais on pense que le public est idiot en jouant avec les ficelles du suspense qui n'en est déjà plus un. Je déteste que l'on imagine que le spectateur n'a rien compris et qu'on s'acharne à le lui dire.
- Point de vue musical, mis à part le thème principal et la reprise de celui de Vador qui forcément va faire dresser les poils, il n'y a rien. On ne reconnait pas John Williams et on pourrait attribuer la bande-son à n'importe qui, comme c'est le cas dans la plupart des films aujourd'hui. Il n'y a pas d'identité propre. Au moins, dans les précédents opus, il y avait du thème, du renouveau. On attendait autant les images que la musique. Ici, c'est plat.

Je dois en oublier sûrement tellement il y a à dire.

Quelques points positifs tout de même :
- L'apparition du Millénium aura été un vraie surprise pour moi. Pas pour les bonnes raisons cependant (oui, il faut quand même nuancer). Je crois que j'étais tellement dégoûté de ce que je voyais que je n'ai pas réalisé certaines choses. Du coup quand j'ai vu le vaisseau, ça a fait chaud au coeur, comme si enfin, quelque chose de positif allait nous sauver du naufrage.
- L'arrivée de Han Solo est juste énorme. Parce que là enfin, le film décolle et fait un tant soit peu oublier tout le reste (en fait, non, on repense très vite aux côtés négatifs).
- Les séquences de combat aériens sont remarquables, dignes de Abrams, tel qu'on le connait. Inventives, palpitantes, intenses... J'ai l'impression qu'on l'a laissé s'exprimer qu'à travers ces séquences et qu'il n'a pas eu son mot à dire sur le reste.

A décharge, il faut aussi souligner que Disney a acquis les droits Star Wars qu'en 2012, au moment du rachat de Lucas Film. Même si cela était prévu depuis de longue date, ils n'avaient pas autorité à plancher sur un scénario. Ce qui veut dire qu'ils n'ont mis que trois ans pour écrire, préparer, tourner et sortir le film. Dans de tels délais, c'est juste impossible de faire quelque chose de correct.
Encore une fois, c'est le pognon qui prend le dessus. Ils ont préféré engranger tout de suite au lieu de prendre leur temps pour sortir ce qui de toute façon allait être un carton assuré. Le seul ennui, c'est qu'ici, ils se foutent de la gueule du spectateur ; un spectateur qui aurait patienté 10 ans s'il l'avait fallu pour revoir un Star Wars.
Franchement, Disney n'a pas besoin de courir après le fric. Il rentre dans les caisses tout seul. Ils représentent Hollywood à eux tout seuls quasiment. Les autres studios ne peuvent plus rivaliser. Ils ont les franchises qui rapportent le plus d'argent : Star Wars, Marvel et Pirates des Caraïbes, sans parler du Studio Pixar. Pourquoi se précipiter et bâcler une saga qui assure son succès depuis 1970 ?

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 28 Fév 2016, 09:18 
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Spike63 a écrit:
Le grand méchant, qui représente une sorte de menace fantôme (aurait-on déjà vu ça quelque part?) a également un nom qui prête à sourire : Snoke (prononcé snook). Au cinéma comme en littérature, il est primordial de choisir les noms et l'apparence de ses personnages pour éviter certaines déconvenues. Avec un nom pareil et cet aspect extra-terrestre sur le retour, ça passe moyen.


Genre Dark Papa et Dark Moule des épisodes précédents, c'est mieux.

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 28 Fév 2016, 14:43 
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C'est fou le nombre de personnes qui tiennent ces arguments. Ça me donne envie de m'arracher les cheveux.
Vous êtes clairement passés à côté du film. Je dis pas que c'est interdit de pas aimer ou d'être déçu, mais il y a des justifications tout à fait légitimes à tous tes points.

En commençant par Kylo Ren qui est 1000 fois plus intéressant qu'un Darth Maul. Bordel, c'est fait exprès qu'il soit montré comme ça! Tout son dilemme intérieur est basé sur le fait qu'il ESSAYE d'être un badass. Alors qu'il est tiraillé au fond de lui.

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 28 Fév 2016, 15:35 
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sponge a écrit:
mais il y a des justifications tout à fait légitimes à tous tes points.


Tout à fait : la conclusion de ses phrases.

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 28 Fév 2016, 16:18 
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Spike63 a écrit:
Le pire reste Kylo-ren. La séquence d'ouverture reste impressionnante, nous montrant par la violence affichée, l'intention de faire grandir cette saga. Certes, Star Wars a toujours été violent mais ici j'ai trouvé que l'on dépassait le cadre du spectacle familial, ce qui m'a quelque peu chagriné. Bref ! Pour en revenir à Kylo-Ren, cette séquence d'ouverture met le ton, on a droit à vrai méchant dans la lignée de Vador ou de Dark Maul. Seulement lorsqu'il retire son masque, tout tombe à l'eau. Aucun charisme, aucune présence, on n'y croit plus une seconde. On sait que le type est déjà du côté obscure et ses cacas nerveux ne font que renforcer le ridicule désormais acquis du personnage devenu un gamin insupportable souffrant d'un sérieux problème de comportement. Du coup la réplique "Tu as peur de ne pas être à la hauteur de Vador" devient très drôle parce que justement, on peut confirmer qu'il n'y parviendra jamais tellement il ressemble au bouffon du roi.

Aaaah le bon vieux "ou qu'il est moche Adam Driver". Ok.
Sinon, tu n'as visiblement pas saisi l'intérêt de la caractérisation du perso mais sponge a déjà répondu là-dessus.

Citation:
- Dans le genre détails, j'ai adoré la sabre laser qui change de taille régulièrement tout au long du film. Il passe de la taille d'un cure-dent à celui d'une bouteille de coca sans que ça gêne qui que se soit.

??????????

Citation:
Et puis, désolé mais c'est une arme Jedi... c'est logique que n'importe qui puisse s'en servir ?

Désolé mais c'est une arme. C'est une épée. Pas besoin d'être un Jedi pour savoir manier l'épée.

Citation:
- Le grand méchant, qui représente une sorte de menace fantôme (aurait-on déjà vu ça quelque part?) a également un nom qui prête à sourire : Snoke (prononcé snook).

Non, ça se prononce Snoke. Donc en plus d'avoir des problèmes de vision (le sabre change pas de taille), tu as des problèmes d'ouïe visiblement :)

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 21 Mar 2020, 23:10 
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1. The Force Awakens
Plus je le revois, plus je l'aime. La malignité abramsienne avec la pertinence de la relecture + l'univers.

2. Mission: Impossible III
Toujours aussi dynamique, malin et assumé.

3. Star Trek
Je l'ai rematé l'autre jour: le scénario est ultra-abusé mais l'ensemble est super dynamique. Pine est le point faible du lot, mais le cast tient la route.

4. Super 8
J'ai hésité à mettre le IX devant. J'adore, le côté amblinien fonctionne, le gamin est touchant. Mais y a un petit côté "coquille vide".

5. The Rise of Skywalker
Foirage en tant que conclusion de la saga, mais space opera avec sacrément de souffle.

6. Star Trek Into Darkness
Revu à l'instant: pataud et lourdaud, malgré quelques scènes d'action sympa.

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 21 Mar 2020, 23:16 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
5. The Rise of Skywalker
Foirage en tant que conclusion de la saga, mais space opera avec sacrément de souffle.

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 21 Mar 2020, 23:41 
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Ouais y a rien qui va dans ce top.

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 22 Mar 2020, 12:57 
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Y'a plus rien qui va avec QGJ.
Hidalgo lui a vidé la tête.

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 22 Mar 2020, 15:28 
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1 - Super 8 (2011)
Je vois les défauts mais pourtant j'adore ce film, sa simplicité, son efficacité. Au départ j'étais dubitatif de voir un "Amblin-like" mais dès la scène du train, Abrams prouve qu'il se sert de cette ambiance pour faire quelque chose qui était infaisable à l'époque.
Les comédiens déchirent, l'émotion finale trouve son chemin, la zique défonce, j'adore.

2 - Star Trek (2009)
Je ne suis pas fan de Space-Opera, mais pourtant tout me plait dans ce film (et l'ancrage "sur terre" me permet de mieux m'identifier, contrairement à beaucoup de films qui se passent direct dans l'espace/d'autres mondes). Ultra-généreux, mis en scène avec intelligence et maestria, je surkiffe, c'est un exemple de film absolument parfait dans son genre.

3 - Star Wars : The Rise of Skywalker (2019)[/quote]
Pas fan de Star Wars j'ai pourtant (ou... justement?) pris mon pied dans cette aventure qui va à 200 à l'heure et qui exploite ses décors gigantesques comme jamais. Une vraie bonne séance de cinéma comme on en voit plus, à très grande échelle. Moi les défauts de continuité blabla je me torche avec, tout m'a amusé, je me suis pas ennuyé une seconde.

4 - Star Wars : The Force Awakens (2015)
Le meilleur Star Wars avec celui du dessus (faudrait que je les revoie pour vraiment les classer mais bon). Abrams fait du copié-collé MAIS insuffle sa putain d'énergie dans la réal et la direction d'acteurs, qui parlent VITE et qui ont toujours quelque chose à faire. Du dialogue DANS l'action, des trucs qui s'interrompent d'un coup... J'aime beaucoup. Il n'y a que papy Ford, qui se déplace à 2 à l'heure, qui est très gênant dans le film. J'aurai adoré le même film complètement débarrassé des trucs du passé.

5 - Mission : Impossible III (2006)
Il faudrait que je le revoie mais j'avais trouvé ça très bien, un côté cliffhanger perpétuel qui ne s'arrête jamais, là encore ultra généreux, le mec en donne pour notre argent et tout ça est très communicatif. La poursuite en hélico putain.

6 - Star Trek Into Darkness (2013)
Le seul film d'Abrams que je n'aime pas. Truc tout plat, action et arcs qui font du sur-place alors que la fin du premier promet quelque chose d'épique... Pas "mauvais" évidemment, mais très frustrant.

CONCLUSION : pour l'instant j'adore ce mec, clairement très très doué, qui réfléchit sa mise en scène sans pour autant se la péter. Hâte de voir ce qu'il va faire maintenant.

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 22 Mar 2020, 15:46 
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Le Cow-boy a écrit:
La poursuite en hélico putain.
Je l'ai pas encore revue post-FALLOUT mais elle doit faire mal aujourd'hui par comparaison. Le concept des éoliennes, tellement graphique et théorique, est sans doute mieux que l'exécution numérique.

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 22 Mar 2020, 15:51 
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C'est possible, mais elle se passe de nuit (enfin je crois?), je pense que ça doit encore être joli.

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 22 Mar 2020, 15:53 
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D'ailleurs d'une manière générale les films d'Abrams ont de superbes SFX, outre le budget je pense que c'est quelqu'un qui réfléchit encore l'intégration des effets dans un plan.

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 22 Mar 2020, 16:13 
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Le Cow-boy a écrit:
D'ailleurs d'une manière générale les films d'Abrams ont de superbes SFX, outre le budget je pense que c'est quelqu'un qui réfléchit encore l'intégration des effets dans un plan.
Oui. D'ailleurs la profusion de flares dans les TREK, dans les plans numériques ou réels, aide beaucoup à rendre le tout seamless.

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 Sujet du message: Re: J.J. Abrams
MessagePosté: 22 Mar 2020, 18:11 
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Film Freak a écrit:
Bon, on va sortir ce topic de la tristesse là...


Mission: Impossible III (2006)
On pourra lire toutes les conneries du monde sur la mise en scène "télévisuelle" d'Abrams, moi j'adore comme il travaille l'image ici, c'est presque "sale". Cette avalanche de couleurs presque abstraite, comme une saturation contrôlée. Ça énerve la rétine, dans le bon sens. C'est ultra-nerveux. Ce côté dégueulasse se retrouve dans l'action : une charge dans le cerveau, un défibrillateur oblige, un oeil révulsé...c'est moche. J'adore les set pieces super bourrins mais paradoxalement terre-à-terre : jamais de pur money shot, l'action sert toujours le récit, balle inarrêtable qui donne l'impression d'un film en temps réel. Malgré les cascades improbables, y a une dimension humaine relativement absente de ses deux prédécesseurs. Le De Palma était une ode à l'intelligence, le Woo une manifestation d'hormones, le Abrams c'est l'humain. Ethan n'est plus l'enfant trahi du 1 ou l'ado jaloux du 2, il est l'adulte qui cherche à concilier l'amour et le travail (Alias style), en quête de l'innocence perdue symbolisée par Julia, en quête d'une famille (thématique abramsienne commune à tous ses films).

Star Trek (2009)
Plus propre que le précédent mais avec cette même énergie caractéristique du cinéaste qui fout un gros coup de pied au cul au genre du space opera. Du premier plan (long) plan au travellings obliques et frénétiques dans le vaisseau en passant par une utilisation toujours aussi habile de la caméra portée sans oublier l'intelligence dans la manière de filmer l'espace (absence de son, recadrages numériques comme une caméra de reportage), c'est toute une série de choix qui témoignent UNE FOIS DE PLUS du style d'Abrams (si si) déjà discernable sur M:i:III et définitivement reconnaissable ici. C'est un peu l'équivalent blockbuster du feel-good movie, une célébration fun au possible de la vision optimiste de la série, ce futur lumineux (LES FLARES SONT TROP TOTALEMENT À LEUR PLACE) de cohabitation des peuples et de conquête spatiale. Une déclaration d'amour à la série (j'adore le statut de suite/préquelle/reboot du film) mais aussi aux classiques du film d'aventures, genre Star Wars ou Indiana Jones. C'est cette vibe-là qu'Abrams a parfaitement capturé.

Super 8 (2011)
L'intrigue alien, un peu fonctionnelle, et l'intrigue enfant, plus réussie, s'articulent parfois mal entre elles, l'alien n'étant qu'un McGuffin permettant à Abrams d'explorer à nouveau une dynamique de groupe (et les gamins - persos et acteurs - sont géniaux) avant de les relier enfin thématiquement sur la fin. Mais le basculement s'est opéré avant. Le vrai rapport au cinéma de ce film n'est pas tant dans le rapport avec ses modèles (Abrams change un peu de style pour rendre hommage à Spielberg), que je trouve toutefois bien digérées, mais dans l'implication directement dans le texte du pouvoir du cinéma : la situation ne devient réalité pour les gamins (qui jusque là continuaient à vivre leur vie tranquillou) qu'une fois que le monstre apparaît...dans un film (le leur, en l'occurrence). C'est acté, il s'agit d'un monstre de cinéma. Il "naît" comme ça, en tout cas à leurs yeux, comme s'ils ne pouvaient y croire que s'il venait (s'était échappé) d'un film. Je trouve ça très beau et très fort comme idée. C'est dans tout ce que le film assume de son héritage dans cette posture presque post-moderne (oui c'est refaire E.T. et Jaws pour parler du pouvoir d'E.T. et Jaws, et du deuil et des premiers amours, sur un enfant) que je le trouve fascinant. Vais me le refaire tiens.

Star Trek Into Darkness (2013)
Le film qui n'aura vraisemblablement su contenter ni les fans de la première heure, ni les fans du précédent et dont je m'étonne toujours du rejet tant j'y retrouve ce goût pour le film d'aventures, même si Abrams abandonne son approche "l'énergie à tout prix" (mais retrouve le style "vénère/saturé" de M:i:III) pour un film plus posé mais surtout plus profond. Parce que c'est quand même un gros blockbuster de SF qui passe de dogfights de vaisseaux spatiaux en IMAX à du suspense de film de sous-marin, et s'avère en réalité une parabole sur la traque de Ben Laden. Je suis désolé mais j'adore toujours autant ce film, sa densité, qu'il s'agisse du premier niveau de lecture, avec sa bromance et son action Lucasfilmesque, ou du second, politique dans la plus pure tradition de la saga.


1. Star Trek
2. Super 8
3. Star Trek Into Darkness
4. Mission : Impossible : III

Le même top, avec The Force Awakens et The Rise of Skywalker en 5 et 6 respectivement.

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