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MessagePosté: 03 Mar 2011, 10:27 
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ça relativise le "vos gueules" ! :D

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MessagePosté: 03 Mar 2011, 11:08 
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C'était beau cette petite équipe de jeunes cinéastes, entre les prods et leurs costards foireux et les réals, même ceux qui n'avaient pas de films présentés, ça faisait "petite famille du doc".

Après le feu (Jacques Perconte)
Vu qu'on me l'avait décrit, je m'attendais à trouver ça vain et ridicule, une caricature de l'art contemporain, mais à me grande surprise, je dois avouer que dans le noir, sur grand écran, avec le son, le truc marche. C'est tout con mais il y a pendant un moment une vraie maîtrise de la dégradation de l'image qui, accouplée au travelling avant continu généré par le train, accouche d'une sorte de voyage au visuel surréaliste qui m'a assez plu, je dois admettre. La manière dont le paysage mue alors que les rails qui nous précèdent et nous emmènent toujours plus loin restent plus nets provoque une disparition du réel assez envoûtante... Après, je trouve ça beaucoup trop long et je trouve dommage que le crescendo de la dégénérescence de l'image soit amputé par une "regradation" de certains bouts de l'image à un moment, ce qui casse un peu l'effet et confère finalement à ce travail de dégradation un côté aléatoire qui lui nuit, je trouve.
Et puis, en tant que film expérimental, je trouve l'exercice réussi dans la forme mais bon, ça va pas très loin non plus dans le fond.

Pompei - nouvelle collection (Guillaume Massart)
Mon problème avec ce film c'est qu'il ne va pas beaucoup plus loin que son idée de départ, à mon goût. Superposer les textes de la Lettre de Pline le Jeune à des photogrammes de mannequins pour assimiler ces corps inertes aux cadavres post-éruption, c'est pas trop mal, mais je trouve que ça s'arrête là et qu'aucun sens ne s'en dégage. L'objet n'est pas du tout user-friendly si je puis dire, et n'est pas aidé par la bande son incompréhensible. Le spectre de Marker est sans doute trop présent aussi.
Et que certains critiques cinéphiles aux prénoms improbables y voient des ressemblances avec Indiana Jones 4 prouve l'inanité de l'interprétation parfois...

Quand je serai grande, je serai footballeur (Diane Sara)
Difficile de juger un extrait de 10 minutes d'un film qui en fera 50 de plus. En l'état, je comprends la vocation d'exorciser vraisemblablement certains démons par le biais de ce journal intime filmé mais encore faudrait-il que ce nombrilisme puisse nous atteindre. Ici, j'ai l'impression de voir l'auteur nous dire "regardez comme je dessine bien", puis "regardez comme je joue bien du piano", puis "regardez comme je chante bien", tout en n'assumant pas vraiment ce narcissisme dont elle semble vouloir se dédouaner en révélant les coulisses de sa mise en scène (quand elle dit à sa mère où se placer pour pouvoir avoir son beau cadre). Le tout au milieu d'un montage semblablement aléatoire : une petite intro dans le métro new-yorkais avec un mec qui fait du violon (c'est quoi le 2e morceau d'ailleurs?), puis soudain un long plan interminable sur un tabouret tandis que ça chante hors champ (:shock:), et un homme dans son lit à qui ont fait répéter des banalités...
J'ai pas compris. Je laisse le bénéfice du doute au film en attendant de voir le montage final parce que certains aspects de l'auto-psychanalyse paraissent plus pertinents (par exemple, ce qu'elle explique sur son père).

Laissez ici toute espérance (Charles H. Drouot)
Je suis aussi depuis longtemps fasciné par cette espèce de relique, toujours vue de loin, sur le chemin reliant Paris à Créteil où j'ai passé mon enfance, qu'est le Chinagora et donc j'ai plutôt apprécié le sujet et notamment le concept de ce documentaire faisant de cette vieille reconstitution ringarde d'une architecture chinoise en guise d'hôtel l'Enfer du narrateur, même si je trouve par moments le postulat un peu "facile" dans son cynisme. Après, cette distance ne me gêne pas pour autant parce qu'elle est totalement assumé, au même titre que le point de vue là aussi très autocentré de l'auteur. Le texte a beau paraître un peu lourd par moments, il demeure suffisamment bien écrit même, si aucunement transcendantal, pour porter le film. Je me suis demandé au début s'il n'aurait pas mieux fallu choisir quelqu'un d'autre, un acteur, pour le lire, et finalement, je pense qu'il est bien plus sincère une fois lu par l'auteur lui-même. Le vrai problème vient plutôt du fait que 90% du temps, le texte n'a vraisemblablement rien à voir avec les images qui l'accompagnent. Le début en bateau, les chinois, le pêcheur, la ville, le jardin, et la fin (assez belle d'ailleurs), ok. Mais pour le reste des 35 - trop longues - minutes, j'ai eu l'impression de voir un texte accolé à des images filmées en stock qui restaient du coup détachées du propos. Et redondantes. Il aurait peut-être fallu ne garder que les passages où le texte et les images sont indissociables, où les images illustrent VRAIMENT le texte. Je trouve également que les passages où le réalisateur se met littéralement en scène (surtout les pompes) jurent un peu avec le reste qui laisse le décor et la caméra être les vrais protagonistes du film, laissant le narrateur dépourvu de corps, comme un vrai fantôme.

Le Crépuscule (Guillaume Massart)
Je connais les origines du film et j'admire cette capacité à rebondir sur une actu que tu découvres et que tu décides d'aller filmer, caméra au poing, mais je trouve que du coup, sans la préparation nécessaire, sans la réflexion précédant le tournage, le résultat final manque quelque peu d'ambition. Il y a de bonnes idées dans le filmage qui exacerbent ou enjolivent un peu l'aspect pathétique du sujet (notamment ces plans sur un Batman ubuesque qui semble errer à travers la foire, avec à un moment un regard caméra qui foutrait presque froid dans le dos) mais je trouve ça parfois un peu simple, dans sa démarche Strip Tease - pour ne pas dire Confessions intimes (cf. le passage avec le mec au lasso par exemple). Je sais que le réalisateur dit ne pas avoir voulu insuffler un quelconque cynisme mais en filmant le présentateur-pantin de dos impuissant face à ce spectacle ringardos du mec déguisé en cow-boy pastel avec son lasso rose fluo...la distance est là et ce recul est un peu moqueur. Je préfère nettement plus la sincérité qui émane de cette scène fortuite où, la nuit étant tombée sur ce faux Hollywood, la banlieue qui l'abrite reprend le dessus avec l'incursion d'un groupe de jeunes (un peu caillera) qui arrivent depuis la profondeur de champ mais s'en extirperont, comme s'il s'interdisait d'être acteurs potentiels de leur film, préférant s'enfermer dans leur rôle désigné ("ton visage il passe pas à l'objectif (...) ton nez il est trop gros pour la caméra").

Pingouins (Collectif anonyme)
Des vidéos comme ça, j'en ai 10 à la maison. En plus drôle encore, où il se passe encore plus de trucs, etc. Pour qu'il y ait du mérite à ce film - vu qu'il ne s'agit ni d'une fiction (qui aurait alors le mérite d'avoir su parfaitement recréer le réel, parfois aussi aléatoire, d'une soirée) ni d'images tournées dans le but d'en faire un documentaire (qui aurait alors le mérite d'avoir su capturer l'essence d'une soirée et de la réduire à sa substantifique moelle représentative) - il faudrait que le montage apporte quelque chose. Or, je ne vois aucune valeur ajoutée. Les saynètes représentent le réel - et c'est évidemment assez marrant - mais pas grâce à la mise en scène ou au montage, uniquement grâce au(x) sujet(s). Le montage se contente de faire un best of d'une vidéo très probablement déjà bien segmentée (comme toute vidéo filmée lors d'une soirée où la caméra passe généralement de main en main). Au moins, il n'y a pas de point de vue moqueur, c'est déjà ça. Mais il n'y a pas de vraie point de vue. Il n'y a pas de vrai travail sur les images. Imposture.


Ca reste un bel étalage de travail quand même cette projection. Ca faisait plaisir à voir. Ca inspire même.
Et je vous souhaite bonne continuation.

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MessagePosté: 03 Mar 2011, 11:40 
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Zad, tu protes très bien le costume. Faut que tu en mettes plus souvent !
:D


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MessagePosté: 03 Mar 2011, 11:46 
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L'année prochaine aux Oscars, je parlerai des films, Noony parlera du red carpet.

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MessagePosté: 03 Mar 2011, 11:57 
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Yep, belle soirée, de belles choses, d'autres moins mais je trouve vraiment chouette ce sillon que vous creusez qui n'appartient qu'à vous et que vous défendez envers et contre tout. C'est courageux et vous le faites bien. Sincèrement hâte de voir vos prochains projets.

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MessagePosté: 03 Mar 2011, 12:10 
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Après le feu (Jacques Perconte)
C'est vraiment beau, assez fascinant, je me suis demandé sans cesse comment l'image allait évoluer. C'est très intrigant. Je trouve aussi que c'est le seul film de la soirée qui a véritablement su trouver sa longueur (les autres étant trop courts ou trop longs)
Petit bémol sur la musique, presque trop attendue finalement, trop "cliché", j'aurais préféré qu'il n'y en ait pas, que le film se tienne au bruit du train du début par exemple. Mais c'est très secondaire, le film est vraiment réussi.

Pompei - nouvelle collection (Guillaume Massart)
Comme FF, je comprends l'idée de départ, je la trouve bonne, mais je trouve que ça ne va pas très loin. Je ne me suis pas senti concerné et je n'ai pas été ému non plus, la lettre est magnifique mais ça manque de fulgurance formelle d'une certaine manière, c'est un peu trop bricolé, j'ai l'impression que toi-même tu ne savais pas où aller.

Quand je serai grande, je serai footballeur (Diane Sara)
Ça commence assez mal, on est dans la caricature au début, et même dans la pose, ou, j'ose, la frime (ce plan étrange avec le mec de dos qui chante, puis ce plan interminable sur le tabouret). Et puis peu à peu on sent la réalisatrice s'engouffrer dans une brêche et se mettre à nu, ce qui est la moindre des choses pour ce qui se revendique être un journal filmé. L'extrait s'arrête lorsque je commençais réellement à rentrer dedans, c'est assez frustrant, je me demande à quoi ressemblera le film en entier.

Laissez ici toute espérance (Charles H. Drouot)
Contrairement au précédent ça commence bien et ça devient rapidement assez longuet ... C'est d'abord intrigant, j'aime en premier lieu ces très beaux plans sur le bateau, et puis je dois dire que je ne connaissais pas du tout cet hôtel et je trouve donc que c'est une bonne idée que de l'avoir filmé sous toutes ses coutures. L'approche choisie est intéressante également, j'aime bien l'aspect Marienbad du film (d'ailleurs j'y ai directement pensé vers la fin, lorsqu'il y a un travelling avant dans un couloir).
Pour le reste, c'est malheureusement assez maladroit, ça tourne trop vite en rond. Il y a trop de plans, le montage n'est pas assez sec, la mise en scène pas assez ample et bien trop fonctionnelle, l'utilisation de Bach trop facile. Tout ceci m'a empêché d'être happé par le film. Le principal défaut tient pour moi à la voix-off : non seulement le texte est assez bancal (j'ai tiqué sur toutes les citations ou les références, du genre : "je ne voyais pas des cadavres COMME dans un tableau de Bosch"), mais il n'est aussi pas toujours très bien lu. Moyen.

Le Crépuscule (Guillaume Massart)
C'est sûrement le film le plus accessible de la soirée (enfin, avec le suivant, mais qui est bien à part). Comme le dit FF, il y a un côté Strip-Tease, mais c'est surtout à Tati et même plutôt Podalydès que j'ai pensé, le regard étant plus tendre que moqueur. On sent tout de même un peu de sarcasme par moments, comme avec ce que tu fais de la chanson toute nase, ou la fameuse scène du cow-boy, ou l'apparition iconique de Batman. Evidemment, on peut dire qu'il ne va nulle part, qu'il est vraiment trop court (j'aurais aimé qu'il dure trois fois plus longtemps !), et qu'il manque finalement d'un peu d'audace (il y avait moyen de faire un "Disneyland mon vieux pays natal" bis !) mais c'est presque secondaire tant ton film m'a fait sourire et m'a réchauffé le coeur.
D'une manière générale, j'ai trouvé que tous les autres films étaient trop éloignés de l'humain, ce qui est à mon sens assez pénible pour un documentaire, même si c'est un "documentaire d'auteur avec une vraie rigueur artistique". Le tien fait donc exception à la règle, et je dois dire que je l'aime de la même façon que j'avais aimé "Passemerveille" (pas vu "Les dragons n'existent pas" mais apparemment il est dans la même veine).
Bref, ce n'est pas forcément le plus intéressant de la soirée mais c'est celui qui m'a donné le plus de plaisir.

Pingouins (Collectif anonyme)
Un peu comme FF, je n'ai pas trop compris ce qu'il faisait là. C'est drôle, c'est sympathique, mais c'est tout. Rien à dire dessus.

Je suis loin d'avoir tout apprécié donc mais la note globale est largement positive, l'ensemble étant très cohérent, varié mais uni. Ca fait plaisir de voir de tels films au cinéma d'abord, et j'aime bien la vigueur, l'envie et la passion qui en émanent. Les teasers diffusés à la fin m'ont donné envie, surtout les tiens d'ailleurs, qui ont l'air, encore une fois, plus "humains" que les autres. J'ai hâte de voir "Le magasin" et celui (dont j'ai oublié le nom) sur la bande dessinée !

Bonne continuation à tous !


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MessagePosté: 03 Mar 2011, 12:25 
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Marlo a écrit:
Héhé, on s'est pas mal croisés (j'étais le filmdecultien avec une casquette plate, et j'étais avec ma meuf, une blonde/rousse avec un manteau rouge), à un moment on a voulu te parler, on est allé dehors mais t'étais en pleine discussion avec un mec de cinquante piges ... T'étais un peu trop courtisé en fait, et la soirée a passé vite :)

Ah, on s'est pas présentés non plus !

Et je confirme, soirée top classe.


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MessagePosté: 03 Mar 2011, 12:26 
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Film Freak a écrit:
Mmmm je sais plus si j'ai entendu "vos gueules" mais c'est possible, en tout cas elle a pas arrêté de demander le silence, visiblement inconsciente de là où elle était...l'était bidon ce concert, non seulement la zique/chanson était nulle mais surtout, ça n'avait rien à foutre là alors qu'on voulait discuter des films et tout...elle a fait fuir du monde.

Je pense que c'était pas sa faute, c'était pas du tout l'endroit approprié pour un concert.


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MessagePosté: 03 Mar 2011, 12:52 
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Allez petit topo aussi :

Après le feu : j'aime beaucoup. Je trouve ça fascinant en permanence, ce travail sur les formes, sur la trace, la rémanence au travers de l'image numérique, du pixel ça me parle. J'aime comment des formes se mettent en place, des falaises abstraites apparaissent, des déserts mouvants pixelisés prennent place, des mers vides traversent le champ. Ca m'a fait penser à la fin de 2001, l'espèce de passage en couleurs sur des planètes bizarres. J'ai ressenti ce même vertige, cette même terreur parfois face à la monstruosité et au vide. J'adore l'image des rails qui persistent et qui donnent une espèce de trajectoire à cet univers.

Pompei : à la base j'aime bien l'idée, je la trouve signifiante. La confrontation des mannequins et de la lettre de Pline fonctionne parfaitement, ça semble vouloir dire quelque chose et même si je ne sais pas exactement quoi ça reste intrigant ce voyage sans vie comme ça dans une ville déserte. Après je reste totalement hermétique au choix du son qui pourtant me semble fondamental et qui me fait sortir totalement du truc. Je ne le comprends pas, il brise la poétique mise en place entre le texte et les photos, il me gâche un peu le film. C'est dommage.

Quand je serai grande je serai footballeur : gros rejet pour celui-là. Je ne sais pas si c'est le choix de l'extrait mais ça m'a paru ridicule. Que ce soit l'espèce d'élan d'artiste de l'auteur qui chante, qui dessine, qui va voir ses parents qui savent pas se tenir devant une caméra bien sûr et puis soudain ce retour sur ses racines avec sa voix-off qui va bien, non j'accroche absolument pas. L'impression du film d'étudiante en lettres, qui tente des trucs de montage et d'image pour faire "genre". J'aurais du mal à en voir 1h très honnêtement.

Laissez ici toute espérance : a posteriori, je dois dire que j'ai une certaine sympathie pour le film. Déjà il ressemble à un projet que j'avais fait et qui était assez similaire (dont le plan final est exactement le même d'ailleurs) donc forcément je m'y suis senti assez proche. J'aime bien l'approche ultra lyrique, ultra personnel, presque autiste, c'est osé, c'est assumé jusqu'au bout. Je trouve franchement le texte très beau et c'est finalement le plus gros défaut du film. Le texte bouffe littéralement tout le reste. L'image n'existe pas ou plus, on s'en fout que ce soit à Chinagora, ça pourrait être partout ailleurs, et surtout il y a une espèce de redondance désespérante dans ce qu'il filme, j'ai presque envie de dire une stérilité structurelle permanente (qui va bien avec le sujet ceci dit) mais qui rend la vision finalement un peu pénible, un peu morne, qui donne presque envie de fermer les yeux pour n'écouter que le texte, car il est seul à vouloir dire quelque chose. Je trouve que c'est vraiment là le plus gros échec du film, c'est de n'avoir qu'illustrer le texte, de ne pas l'avoir tellement réfléchi en terme de cinéma. Bref il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Et c'est dommage d'ailleurs parce que le lieu en lui même est fascinant mais il ne parvient pas à exister. D'ailleurs j'ai une question, le film a-t-il été construit à partir du lieu ou bien est-ce que l'idée du texte préexistait la découverte du lieu ? Ah oui et gros bémol sur la musique qui selon moi ne fonctionne absolument pas, ça donne un sérieux au film un peu mortifère, je sais pas trop l'exprimer mais le tout début entre la diction de la voix off particulière (j'accroche pas forcément mais sur le style épistolaire ça finit par bien marcher) et la musique, j'ai limite failli pouffer de rire, tellement ça paraît pincé du cul.

Le Crépuscule : intéressant. Comme beaucoup l'ont souligné (et apparemment ce n'était pas du tout ton intention) on ne peut s'empêcher de penser à Strip-Tease dans la description un peu pathétique de cet espèce de salon ringard sur le cinéma. Car tout ce que tu nous montres est de l'ordre du ridicule : le Batman, le Cow Boy, le cascadeur qui parle, la chanson au début, les espèces de tente totalement vide avec une pauvre affiche collée derrière, le vieux beau animateur qui essaye de mettre de l'ambiance etc... Tout cela prête forcément à sourire et amuse gentiment. Après je trouve le film peut-être un peu paresseux, comme je te disais hier, quand j'ai vu Passemerveille (pas vu les Dragons mais je suppose que c'est pareil) j'ai vraiment senti un projet que tu avais porté en toi un moment, qui t'avait coûté de mener à bout etc... alors que là, ça manque de matière, on dirait presque un exercice, une petite récréation. Après c'est bien, j'aime bien la fin aussi quand la nuit tombe c'est probablement la meilleure partie mais voilà, c'est un peu évanescent.

Pingouins : J'ai trouvé ça fun, j'aime le côté brut, spontané, c'est sympa, un petit côté La Vie au Ranch en moins bobo. C'est amusant mais ça va pas chercher plus loin pour moi. Par contre absolument pas compris le truc des sous-titres.

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MessagePosté: 03 Mar 2011, 20:52 
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Merci à vous tous pour les retours !

Je pense que cette soirée, qui fut hyper-dure à mettre en place qui nous laisse épuisés physiquement et nerveusement, va vraiment nous aider à avancer.

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MessagePosté: 04 Mar 2011, 13:55 
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APRES LE FEU
Jacques Percomte n'est donc pas un vieux intello chiant mais une espèce d'ours branché. Son film est vraiment bien, hypnotique (en salle ça cartonne), un poil trop long peut-être (ce sera le leitmotiv de cette soirée). En tout cas c'était bien de le mettre en premier.

POMPEII (NOUVELLE COLLECTION)
Je l'avais déjà vu sur un petit écran, et je reste sur ma première impression. J'aime bien, même si c'est peut-être un poil "programmatique". L'intérêt vient principalement pour moi de la lettre, vraiment super captivante à lire.

QUAND JE SERAI GRANDE, JE SERAI FOOTBALLEUR (extrait)
Je m'interroge sur l'utilité de mettre cet extrait totalement hors contexte qui rallongeait une projection déjà assez peu rythmée. Impossible de juger le film en l'état, même si j'ai bien aimé la partie sur la mise en scène de la mère à la plage.

LAISSEZ ICI TOUTE ESPERANCE
Ca sentait le film fait après une rupture. C'est donc très sincère, mais purée c'est long. Alain Cavalier est cité en influence à la fin, mais jamais chez lui on est autant dans l'atonisme et la lenteur. Ca vibre plus.
La première partie est prenante, planante, mais comme souvent ça dure un poil trop longtemps et on décroche.
Je m'interroge sur la texture de la voix-off, moitié "lue", moitié un peu spontanée. Peut-être aurait-il fallu trancher ?
Et je n'ai pas trouvé le film raciste (même si j'aurai adoré, ça aurait été tellement étonnant pour du Tryptique).

LE CREPUSCULE
J'ai trouvé ça marrant. Voilà. C'est marrant à regarder, comme d'hab un peu trop long (TWILIGHT ça dure à la fin). Je ne saisis pas trop le but, mais bon peut-être est-ce juste Levallois (enfin l'AUTRE Levallois, le minoritaire, celui de Zad quoi) en train de faire son cinéma.
Par contre, venant d'un mec qui n'a de cesse de critiquer les films qu'il estime méprisants envers son sujet ou ses personnages, j'ai trouvé ça un peu gonflé. Moi j'aime bien, je trouve ça rigolo et gentiment cruel, mais bon ouais y a une touche de mépris un peu tout le long.

PINGOUINS
Tellement intéressant à regarder. Certains critiquaient la facilité de la démarche. Oui c'est facile, mais faut le faire. Si tous les films étaient comme ça évidememnt oui je deviendrai fou, mais là en one-shot ça fait de mal à personne et c'est vraiment marrant.
Par contre je comprends pas l'intérêt des sous-titres. Là aussi, on croit deviner le petit côté moqueur derrière la rigueur morale triptiquienne... "Ecoutez bien les petites phrases débiles, n'en ratez pas une miette !"


Voilà, sinon la projection en elle-même était d'excellente qualité, l'organisation au top (sauf les demandes répétées de silence pour écouter la musique), et le tryptique en chef a bien assuré au micro.

Way to go.

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MessagePosté: 04 Mar 2011, 14:27 
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Bon, je ne suis arrivé qu'à temps pour les PINGOUINS. Mais Zad avait eu la gentillesse de me montrer auparavant 3 des films présentés.

APRES LE FEU
Beaucoup aimé. Au moins, là, on voit où mène l'expérimentation, il y a une idée et un sens derrière. C'est peut-être perfectible dans la durée, mais la réussite est là.

POMPEII (NOUVELLE COLLECTION)
Je l'ai vu qu'une fois, et peut-être étais-je trop fatigué mais j'avoue que je n'ai pas compris grand-chose (j'aurais du me renseigner sur le contexte de la lettre) et Zad a pas voulu m'expliquer, tant pis.

LE CREPUSCULE
Récréatif mais intéressant. Je ne trouve pas que ça soit méprisant, il y a des choses incroyables quand même (le toboggan Titanic) qui se passent tout à fait de commentaires. Et j'adore la fin avec les jeunes qui interpellent le réalisateur, ça paraît gratuit mais là, encore, ça a du sens.

PINGOUINS
Alors c'est évidemment très amusant à regarder, il y a même un beau plan à la fin avec les deux filles. Mais... ça sort d'où? C'est un truc qui a été trouvé dans une poubelle? Le "collectif anonyme" me dérange beaucoup. C'est trop facile, on ne sait pas où est le point de vue, alors du coup, on ne peut plus rien dire. Il n'y a que la citation de Marker qui donne une piste, mais c'est un peu léger... Comme si c'était forcément l'un des jeunes de la soirée qui pouvait capturer l'esprit de la soirée, et non un réalisateur avec un point de vue trop extérieur. Bon, moi, je suis évidemment content que ça soit sous-titré, mais je ne sais pas si c'était juste pour moi, parce que sinon, je me pose aussi la question...

LE CONCERT
"Vos gueules" : 6/6

WHISHY JAMESON
6/6


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MessagePosté: 15 Mar 2011, 21:56 
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La soirée s'était refermée sur cette bande-annonce, que je reproduis ici : http://vimeo.com/21056448

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MessagePosté: 12 Avr 2015, 00:05 
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Faudrait rapatrier ce topic dans la section Vos projets cinéma.

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MessagePosté: 12 Avr 2015, 08:48 
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Puis-je te rappeler Freak feignasse que tu peux le faire en moins de temps qu'il n'en faut pour écrire ce message ?


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Brice712

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Mayouta Voir le dernier message

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Castorp

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